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  Le marathon, l'idée m'a traversé l'esprit plus d'une fois, comme un effort impensable, un acte futile. 
Connaître et affronter l'épreuve, qui plus est, en portant une pierre. Pourquoi faire?  
Depuis quelques temps je cours, pour voir le temps autrement  
et peut être, sans l'avouer, me libérer d'un poids.  
Nous  portons tous nos histoires, nos erreurs et nos secrets.  
Le conteur Alain Le Goff  nous dit dans sa lecture de la légende  
du Roi Marc'h (cousin de Midas) et de son barbier que:  
"Un secret c'est comme une pierre autour du cou d'un homme qui se noie." 
  
Il me prend l'envie d'emporter avec moi un simple caillou... comme ça... comme un symbole... 
L'âme et le corps sont durement mis à l'épreuve, comme l'évoque depuis l'Antiquité  
ces histoires où les hommes ont un destin lié à celui de la pierre :  
mythes d'Atlas, de Méduse, de Sisyphe, de Prométhée, ou porter sa pierre  
ou encore devenir pierre est objet de châtiment et d'expiation.  
sans oublier la lithotomie ou l'extraction de la pierre de "folie",  
imagée par Hyeronimus Bosh vers 1494.
  
Dans d'autres récits anciens, la pierre est symbole de potentialité et souvent d'espoir :  
pierre de fondation, pierre brute, pierre noire de la Kaaba, pierre philosophique,  
pierre de Jacob. Ailleurs, le caillou est magique - talisman, pierre de lune,  
pierre de foudre, pierre d'invisibilité (Boccacio -Décameron), pierre de rêve..., j'en passe. 
  
Alors pour tout ça et pour rien, je porterai ma pierre, non pas un caillou dans la chaussure 
 mais une pierre à la main car il ait un conseil que j'ai retenu depuis mon enfance 
 et que j'applique parfois ; Lorsqu'un point de côté survient lors d'une course à pied,  
 je me saisi simplement d'un caillou, que je sers dans la paume de la main,  
 opposé au côté de la contraction. Et ça passe...
 
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