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De grands films immergés sous la vague en bordure de l’île Carn enregistrent la trace de la «lame de retour»
et des grains de débris qu’elle entraîne.
Images réalisées avec Patrick Bramoullé (Projet CARN)
« A la manière de Strindberg (qui employait les termes de « cristallographie » ou de « célestographie »
pour signifier combien ces images résultaient d’une empreinte directe du givre ou des étoiles,
c'est-à-dire d’une écriture de la nature), il faudrait presque forger ici le néologisme de « carnographie ».
Pour décrire leurs « carnographies », Patrick Bramoullé et Hervé Jézéquel emploient volontiers le terme « d’espace-entre ».
Ce mot-valise décrit tout d’abord l’inframince interstice qu’il y a entre les éléments naturels de l’île
et les subjectiles destinés à en recueillir l’empreinte, ce contact sans lequel il n’y aurait pas d’image.
Mais il désigne ce qui lie l’image au regardeur. »
Clément Chéroux dans L’île Carn, Créaphis, 2002
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